Château
de
Cormatin

Le berceau d'une grande famille bourguignone

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La maquette du château vers 1630 - Alain Goux
La maquette du château vers 1630 - Alain Goux

Le souvenir d’un château-fort

En 1280, Henri du Blé construit une maison-forte pour contrôler le chemin menant à l’abbaye de Cluny, par le bord de la rivière de Grosne.
Cette forteresse médiévale disparaît à partir de 1606, lorsqu’Antoine du Blé entreprend l’édification d’un château, qui doit témoigner de sa réussite à la sortie des guerres de religion.
Il conserve l’assise médiévale pour utiliser les fondations mais aussi pour garder la trace de la maison des ancêtres et attester l’ancienneté de sa famille.

La façade Nord du château
La façade Nord du château

Trois ailes d’habitation disposées en fer à cheval sont cantonnées sur les angles extérieurs par quatre grands pavillons « en sortie et défense ». Le quatrième côté est un rempart montant au niveau du premier étage avec entrée monumentale et pont-levis.
Les façades extérieures, d’une rigueur militaire, sont inspirées de la citadelle de Chalon sur Saône dont Antoine du Blé a été nommé Gouverneur par Henri IV.

Les portails sur la cour du château
Les portails sur la cour du château

Le quadrilatère d’origine a été modifié au cours des ages : le rempart est détruit dès la fin du XVIIe siècle, en signe d’allégeance à Louis XIV, l’aile ouest est abaissée après un incendie en 1812 et l’aile sud s’écroule en 1815, lors de sa transformation en fabrique.
Par chance, l’aile nord subsiste intacte. Elle est construite en dernier (1620-26 env.) par Jacques du Blé. Cet intime de Marie de Médicis s’inspire du palais du Luxembourg, construit au même moment pour la souveraine.

La façade Nord

Tout en conservant le décor de bossages et l’apparence militaire voulue par Antoine du Blé, la façade nord offre une composition plus savante.
Un avant-corps central, magnifié par un large fronton et des chaînages de bossages, crée avec les pavillons d’angle un rythme ternaire, que l’on retrouve sur la façade sud du Luxembourg. Cormatin offre un des plus anciens exemples de cette disposition, qui deviendra une constante dans l’architecture française pendant deux siècles.

Le portail de l’aile nord
Le portail de l’aile nord

La cour

Dans la cour, les portails allègent le parti très rigoureux voulu par Antoine du Blé. Ils sont ajoutés en 1624 sur des dessins attribués à Salomon de Brosse, et sont très proches d’autres œuvres du grand architecte de Marie de Médicis.

L’escalier d’honneur
L’escalier d’honneur

Un vaste escalier d’honneur

L’escalier d’honneur, au centre de l’aile nord, est le plus vaste que l’on ait conservé du modèle à vide central sur plan carré.
Commandé par contrat signé à Paris en janvier 1624, construit en pierre sur quatre niveaux, et terminé en dix mois, il reprend les dispositions de l’escalier du palais du Luxembourg, élevé par Salomon de Brosse pendant l’année 1623 (détruit au début du XIXe siècle).
Il est particulièrement remarquable pour ses larges arcs rampants supportant les volées de pierre et pour ses magnifiques balustres « posez de la mesme distance et de semblable architecture que ceulx de l’hostel du Luxembourg » (contrat de 1624).